Extrait de : Spiroïde Mécanique Surréaliste Fantastique


Kersten est là et a toujours un temps d’avance sur les rouages, Marek ne va plus tarder.
Impitoyablement le cycle reprend, la logique absurde du destin rend le hasard plus cruel ; périlleux et insignifiant même pour des âmes curieuses aux esprits subjugués.
Une encre transparente au goût acide jette son entrave dans des coeurs noués sur des copeaux de cuivre électrifiés au travers de regards vidés de chaleur.
Un autre destin s’imprime alors brusquement dans les mains de quelques ouvriers qui huilent de leur sueur l’horloge de la gare.
C’est un point névralgique, une fuite de cerveaux débordants d’une coupe d’âmes pleine d’un venin salé.
Kersten s’en aperçoit lentement, fixant au loin le cimetière ensanglanté surplombant la ville cauchemardesque comme un avertisseur géant ; la sentence inexorable de ses semblables, même s’ils ne le sont pas vraiment.
Les assoiffés de flux ataraxiques attendent la nuit tombée pour déjouer les pièges de l’horloge de la gare et suivent la trace étrange de derrière les miroirs qui s’écoule dans la moelle en magma jusqu’à l’intérieur des yeux…